16/09/2008

Quelque chose de pourris dans la blogosphère québécoise.


J'ai été témoin d'un combat de coqs, des petits coqs. J'aime bien les sympathiques volailles, même que j'en possède un moi-même; très viril, très dominant et laissez-moi vous dire que je n'oserais jamais me mettre entre ce coq et un autre de la même taille. enfin...

L'événement était long et plutôt ennuyeux, mais les véritables pertes de temps sont rares de nos jours, aussi j'ai regardé la scène avec la curieuse impression d'avoir un nain sur les épaules. C'est normal, il fallait voir le sérieux de l'affaire!

Dans le coin droit, l'auteur à la page, la nouvelle tradition qui revendique l'honneur de l'ancien putsch. De l'autre, qu'on hésite encore à appeler «coin gauche», le barbare, le goth frappant aux portes du palace de briques de papiers. En finale, la voix de la sagesse, le chien de feu qui garde la mesure.

Les langues ne se mêlent pas pour s'embrasser, c'est la guerre.

Watchez vous les jeunes, quand les égosses se gonflent la terre tremble et le monde devient mâle.

Entre un monarque et ses promesses saturnales ou un Judas de la littérature, qui choisir je vous le demande?

Je me livre au poète oraculaire et entre les deux mots, c'est le moindre qui gagne, le mien. De cet auteur là je veux connaître les pensées, le reste n'est que détails.

Hélas, le ciel s'alourdit, le baromètre est à la hausse, le sérieux revient, Robert gronde et Larousse s'enflamme. Ils s'unissent contre un typhon aux milles gueules!

AN ENGLISH VERSION WILL FOLLOW
and fuck y'all bitches.

20/05/2008

Femmes de rêve

C'est 2008 et la vie moderne c'est pour tout le monde. Le problème avec les filles fuckées, c'est qu'on est pris pour les gérer. Autrement dit, faudrait gérer 2 vies pis ça...quand tu vas à l'école temps plein, que t'as pas full de cash, que t'as pas vraiment de temps pour toi, que t'es stressé, angoissé, anxieux, tout le temps dans le jus...ben on s'entend-tu pour dire que c'est de la marde?

Sérieux là, qui a envie d'avoir à marcher sur des oeufs, à checker ce qu'il doit dire, à gérer l'émotivité à fleur de peau d'une fille qui a seulement besoin de se sentir spéciale et belle, mais qui refuse systématiquement d'y croire parce que sinon son «couple» n'a plus de sens? Qui veut tout le temps de quoi de magique alors que le mec lui, il ne veut qu'avoir la crisse de paix? Colisse, on peux-tu en finir avec le romantisme et les idéaux magiques!

Ok, à la base là...il n'y qu'une seule chose qui vaut de quoi, d'absolument certaine, sur laquelle ont peut se fier, qui est vraie, solide et fondationnelle. Il n'y a qu'une seule et un point c'est fucking tout, crisse.

pis cette chose là,


ben c'est le sexe anal.

15/04/2008

VLB, l'indépendance ou La tête dans le cul.



On a tous des petites habitudes. Skinner dirait peut-être des «conditionnements opérants», Freud des «mécanismes de défense»... Enfin, comme ils disent en anglais :«Old habits die hard». C'est normal, les vieilles habitudes structurent notre quotidien, elles nous sécurisent, elles nous font du bien, elles confirment silencieusement que la vie a peut-être un sens et elles arrivent à nous faire oublier que l'existence est une chienne.

Moi j'ai plein d'habitudes. Elles me ruinent presque toutes la vie.

Je bois tellement de café que j'ai parfois l'impression d'être à deux doigt de l'explosion. J'ai une grosse moyenne aux échecs et c'est une source d'orgueil, mais je n'en parle pas car je reconnais honteusement qu'elle est proportionnelle au temps que j'y consacre. Je consulte quelques blogs d'une manière absente, par réflexes. Parmi ceux-ci, j'en retiens quelques uns qui m'apparaissent plus intéressants dont celui de Mistral avec qui je ne m'entend pas très bien jusqu'à maintenant. Qu'importe, son blog me fait souvent découvrir quelques sites intéressants ou m'informe de certaines parutions ou, comme c'est le cas aujourd'hui, des habitudes des «littéraires» du Québec Moderne, comme VLB et l'indépendance par exemple.

J'admets volontiers que je suis un peu cynique, parfois un peu baveux, souvent avocat du diable juste pour choquer...mais là je me pose une question qui m'apparaît fondamentale: L'indépendance du Québec là...c'est tu une bonne ou une mauvaise habitude? Parce que moi, ça m'épuise.

Quoi? on jase...


Ok, on fais-tu un peu de saine philo? C'est pas vraiment compliqué, les erreurs sont permises, mais pas les esclandres.

Je me propose de commencer par essayer de cerner ce qu'une expression comme «indépendance» signifie. Pourquoi mettre le Québec de côté? Simplement pour éviter les pièges du sens commun et les vives réactions que l'expression «indépendance du Québec» suscitent. Nous vivons depuis tellement longtemps avec l'expression «Indépendance du Québec» que les 2 termes de l'expression sont presque devenus des synonymes pour certains, comme si «Indépendance du Québec» était un concept unique avec un sens précis et clair. Or, ce n'est évidemment pas le cas, les mots «Québec» et «Indépendance» ne signifient pas la même chose, ils ont des sens très différents.

«Ah, man...t'encules des mouches en esti!»

C'est vrai, mais la raison pour laquelle j'ai développé un fétiche pour la sodomie des drosophiles est très rationnelle! C'est parce que j'ai des rougeurs suspectes autour de...

C'est surtout parce que si on ne fait pas attention, si on ne clarifie pas une idée aussi importante que «Indépendance du Québec», il y a un danger de tomber dans le dogmatisme politique, idéologique et culturel. Quelqu'un a envie de retourner au Québec duplessiste? Moi pas...alors j'ai décidé de commencer à réfléchir au lieu de simplement faire le mouton de Panurge et me lancer en bas du pont de l'Indépendance. D'ailleurs, plus je réfléchis, plus je me fais des ennemis...


Le mot «Québec» désigne un lieu, un espace, une province, un ensemble de municipalité, etc. Je choisis délibérément la description géographique pour des raisons de clarté.

J'aurais pu me taire et vous laisser croire ou penser qu'en fait, en disant «Québec», nous pensions tous la même chose, mais ça aurait été démagogique de ma part: un mensonge. Nous ne pensons pas la même chose.

Faite le test: écrivez sur un papier une définition de ce que vous pensez être le Québec. Une dizaine de lignes suffiront.

Pour moi le Québec n'est pas un pays, les frontières m'agacent. J'ai toujours cru que les cultures se transformaient au gré de l'histoire de la même façon que les organismes: les plus adaptées survivent. Certaines émergent quand une place se libère, elles sont des cultures opportunistes, d'autres disparaissent ou sont remplacées. Bref, pour moi, la culture est vivante et pour le rester elle doit bouger, se multiplier, être en contact et en conflit avec d'autres. De l'autre côté, ce qui ne bouge pas est mort ou malade, développe des plaies de lits et meurt platement à bout de force. De mon point de vue, un Québec vivant (la culture) parle plusieurs langues, est ouvert sur le monde et ne craint pas de disparaître. Il existe au sens actif et renouvelé du terme. Sa survie est garantie par sa souplesse culturelle qui dépend elle-même de tout ce qui n'est pas québécois.

Lisez votre définition et notez les différences.

Ma conception du Québec n'est peut être pas la vôtre. Or, vous n'aviez aucun moyen de le savoir. Ma conception du Québec vous était complètement obscure, cachée, occultée, voire incompréhensible. Pourtant, quand VLB se propose de s'engager dans un «parti indépendantiste», on a tous l'impression qu'on comprend tous la même chose. Mais ça, évidemment, VLB ne vous le dira pas. Son projet consiste à vous embrigader dans un projet qui vous donne l'illusion d'être rassemblés sous la même cause, ce qui est faux. Rien dans sa lettre n'explique ce que «indépendance» signifie. C'est comme si on me demandais de signer un chèque en blanc.

Moi, ce qui m'inquiète, c'est la possibilité que des gens comme VLB soient en fait complètement indifférents à ce que nous pensons quand nous pensons à quelque chose d'aussi important que l'indépendance du Québec. Veut-il comprendre ce que l'indépendance signifie pour vous, pour moi? S'inquiète-t-il des conceptions individuelles de l'indépendance? Reconnaîtrait-il que votre perception des choses est différente de la sienne, voire opposée? Pas sur. En tout cas, je m'en méfie.

Maintenant, vous comprenez sans doute pourquoi l'Indépendance m'apparaît comme une erreur.

C'est pourquoi si j'écris «Québec», vous devez vous en tenir à l'objet géographique (géo-politique au pire) «Québec», soit: lieu, province, ensemble de municipalités, etc. De cette façon, on s'assure de parler du même objet.

Je réalise que sur 10 lecteurs potentiels, je viens d'en perdre 8 ou 9. Pas de problème, je fais face avec sérénité à mon destin tragique.

Ok, l'indépendance maintenant.

Le Robert:

Indépendance

1- a) État d'une personne indépendante.

b) Condition libre, dans une société.

c) Caractère d'une personne qui ne se soumet pas à la discipline morale, aux habitudes sociales communément admises.

d) Situation d'un organe ou d'une collectivité qui n'est pas soumis à un autre organe ou à une autre collectivité.

2) Absence de relation, de dépendance.


Ça fait pas mal le tour.

Les définitions (a)(b) et (c) ne peuvent pas s'appliquer à notre définition du «Québec». En effet, le «Québec» compris comme un lieu, ne peut pas être une personne, encore moins «une personne dans un état d'indépendance».

La deuxième (b) souffre du même problème si on considère que la liberté ne peut être que le privilège d'une personne «dans une société». je pourrais admettre que le «Québec», en tant qu'étendue politique, n'est pas libre puisqu'il ne peut se déplacer. Ok, là j'encule solidement ma mouche.

Ok, je vous lâche. Au lieu de se limiter au lieu «Québec», considérons le Québec comme étant «l'ensemble des québécois», indépendamment des frontières de la province.

Ça veut dire qu'en théorie, on pourrait remplacer «Indépendance du Québec» par «Indépendance de l'ensemble des québécois», non?

Dans le même ordre d'idée, on pourrait remplacer «Indépendance» par chacune des significations du Robert, non?

ce qui donnerait quelque chose comme:

a- «État d'une personne indépendante de l'ensemble des québécois». Ça vous branche? moi pas.

b- «Condition libre, dans une société, de l'ensemble des québécois». Ah! ça, ça a pas mal plus d'allure, non? Si je veux une «condition libre, dans une société, de l'ensemble des québécois», c'est que je dois me sentir comme «le contraire d'être libre, dans une société»...Moi, depuis que je suis tout petit, on me dit que je vis dans un Québec socialiste, libéral (au sens de «liberté»), démocratique...et là VLB essaierait de me convaincre du contraire! Je devrais supposer qu'on complote contre moi depuis plus de 30 ans, ce qui n'a pas beaucoup de sens. Alors j'opère le rasoir d'Ockham et je choisis la solution la plus simple: Ce n'est pas ce que VLB signifie.

Ce qui m'amène à considérer la troisième signification:

c- «caractère d'une personne qui ne se soumet pas à la discipline morale, aux habitudes sociales communément admises de l'ensemble des québécois».

Bon, c'est pas très clair, mais on comprend le message. Je ne sais pas pour vous, mais je ne crois pas qu'on essaie de m'imposer une discipline morale ou des habitudes communément admises. Hormis, évidemment, si on considère que l'indépendance du Québec est une discipline morale ou une habitude communément admise.

Si c'est le cas, je dois admettre que l'indépendance du Québec m'impose une discipline morale ou une habitude communément admise et alors je choisis d'être indépendant de l'indépendance. Je ne sais pas pour vous...mais je préfère être indépendant de l'indépendance, que dépendant d'une habitude d'indépendance.

Mais bon, ce serait quand même surprenant que VLB veuille m'imposer une habitude morale d'indépendance. Ben...me semble en tout cas.

Alors je vais considérer la dernière option:

d- «Situation d'un organe ou d'une collectivité qui n'est pas soumis à un organe ou à une collectivité de l'ensemble des québécois».

Bon, c'est plus complexe là. Si on me posait la question «Fred, te sens-tu que ton organe ou ta collectivité est soumis à un autre organe ou collectivité?», je répondrais que «non, pas dans le moment», si ce n'est que je me soumets aux lois québécoises, aux valeurs québécoises, au gouvernement québécois, aux coutumes québécoises. Bref, je suis soumis à ce qu'on voudrait «indépendant».

C'est chiant, c'est comme si on me disait: «Aide donc, s'il te plaît, à libérer ce qui te soumet de tout ce qui peut l'empêcher de te soumettre». C'est un gros sacrifice...


Dans tous les cas, je suis absolument contre un Québec unilingue. Au pire, si on me le demande, je suis prêt à me battre pour un Québec cunilingue.

Ok, on s'en fout de l'indépendance, moi j'ouvre une clinique de cunilingothérapie.

J'ai besoin de thérapeutes et de clientes. Qui vote pour moi?





13/04/2008

Quine en morceaux - Papi Quine




«Notre argument n'est pas totalement circulaire, mais il n'en est pas loin. Il ressemble, pour ainsi dire, à une courbe fermée dans l'espace».


W.V.O.Quine, Les deux dogmes de l'empirisme.

«Je ne sais pas si l'énoncé «Tout ce qui est vert est étendu» est analytique. Est-ce que mon indécision révèle une compréhension incomplète, une perception incomplète des «significations» de «vert» et d'«étendu»? Je ne le crois pas. Ce qui fait problème ce n'est ni «vert» ni «étendu», mais «analytique».

Ibid.


Une dernière...


«Mais, par le même raisonnement, et plus simplement, on pourrait concevoir une langue artificielle L directement comme une paire ordonnée, dont la seconde composante est la classe de ses énoncés analytiques ; les énoncés analytiques de L seraient simplement les énoncés appartenant à la seconde composante de L. Ou, mieux encore, on pourrait arrêter tout bonnement d'essayer de s'élever dans les airs en se tirant par les cheveux"

02/04/2008

Ça Laval pas juste un peu.

L'université Laval entend donner des doctorats honoris causa a des «personnalités aux rayonnement international», dont le richissime Bill Gates, l'ex-président Bill Clinton ainsi qu'à son petit ministre puisqu'ils ont fait la manchette, L'écologique Al Gore, Oprah kossé-qu'à-fait-là-elle-simonac? Winfrey et la célébrissime québéco-américaine Céline Dion.

Aucun d'entre-eux n'ont donné un sous, un centime, voire une tape sur l'épaule à l'Université Laval. Leurs contributions à l'enrichissement culturel ou pécuniaire de la ville de Québec est «next to nothing» et on va les remercier pour leurs «œuvres». C'est la contribution de l'Université au fêtes du 400ème.

Ça me coûte très exactement 1127$ par session étudier à Laval.

À ce prix là je revendique mon droit à me faire sucer par le recteur!

Vient-en mon homme, je vais te beurrer, crisse de plotte.

C'est 400 bonnes raisons de foutre le camps de cette ville de guidounes arriérées.

26/03/2008

Caraco en morceaux.




«Nous mourrons pour le maintien de ce qui nous tue et l’évidence nous échappe».

Albert Caraco, Le bréviaire du chaos.

Murder by Death.

«When I had my fill and tasted every kill,
There was nothing left to do but my own mother's will
I had heard tale of a place where the devils walked in pair
And men like me where needed to thin the growing crowd.

I came upon a shabby town, full of bitter men.
Where carved onto a crumblin' sign it read: Welcome to the end.
For a dollar you could buy a girl of every possible design.
But I couldn't find no decent man, of a heart spoken kind.

Whisky was for supper and I made a mess of my brother,
When we'll meet you'll see, I'll destroy everything of beauty.
[...]

My arms were tired and my feet were cold,
All that was left to do was to get back on the road.
We were left alone, left alone, every king on his lonely throne,
We were left alone, left alone, every king on his lonely throne».

Rum Brave, Murder by Death.




25/03/2008

Traumatisme Littéraire


Il y a de ces textes dont la substance bouleverse. Généralement, les écrivains veulent bien écrire et cette pudeur trahis leur manque de substance et/ou de réflexion. D'un point de vue de lecteur, cette absence de profondeur passe bien puisqu'en général, il ne veut plus penser ou réfléchir, il veut se divertir ou pire...se faire divertir. Les tablettes en son pleines de ce monde là, c'est ce qui m'a détourné de la littérature. Ça et le damné formalisme des études littéraires.

Rarement, très rarement, je tombe par hasard sur des pensées dont la force surpasse la lucidité de leur auteur. Dans ces moments là, la conscience enfle et le langage devient à peine adéquat pour contenir l'inflation. Comme si l'univers venait de prendre une profonde respiration. Dans ces cas-là, les textes que j'ai lu sont à cheval entre les genres: poésie, prose, récit, philosophie, science. La poésie ouvre la langue et le symbolisme qui en découle comble les besoins du langage ordinaire. La prose organise le symbolisme et lui donne un cadre sans lequel la poésie peut se cristalliser en idée dont le dynamisme ne peut se concrétiser qu'à l'intérieur d'une forme mobile; le récit. Or, celui-ci raconte non pas une histoire, mais un concept avec ses hauts et ses bas, qui s'incarne, à travers ses épreuves, en mouvement critique qui doit commande à l'action...c'est la philosophie. Et cette action, cette démolition des vieilles idées, offre une nouvelle perspective, une description neuve de la réalité: c'est la science.

Des textes comme ceux-là, il y en a très peu dans mon horizon littéraire.

Il y a eu Hubert Aquin, Italo Calvino, Bataille, Sénèque, Cioran et peut-être Blanchot, peut-être Primo Levy...

Aujourd'hui, dans l'autobus, je me suis mis à rire tout seul à la lecture du Bréviaire du Chaos de Albert Caraco. Je vous donne une page. Si vous trouvez ça trash et c'est tout, vous passez à côté de quelque chose...c'est du nihilisme appliqué, c'est fait pour rester dans le fond du lac, c'est le genre de chose que je me fais tatoué sur le génie.

«Les hommes sont à la fois libres et noués, plus libres qu'ils ne le souhaitent, plus noués qu'ils ne le discernent, la foule des mortels se composant de somnambules et l'ordre n'ayant jamais intérêt à ce qu'ils sortent du sommeil, parce qu'ils se rendraient ingouvernables. L'ordre n'est pas 'ami des hommes, il se borne à régenter, rarement à les policer, plus rarement encore à les humaniser. L'ordre n'étant pas infaillible, c'est à la guerre qu'il appartient un jour de réparer les fautes, et l'ordre les multipliant de plus en plus, nous allons à la guerre, la guerre et l'avenir semble inséparables. Telle est l'unique certitude: la mort est, en un mot, le sens de toute chose et l'homme est une chose en face de la mort, les peuples le seront pareillement, l'Histoire est une passion et ses victimes légion, le monde, que nous habitons, est l'Enfer tempéré par le néant, ou l'homme, refusant de se connaître, préfère s'immoler, s'immoler comme les espèces animales trop nombreuses, s'immoler comme les essaims de sauterelles, et comme les armées de rats, en s'imaginant qu'il est plus sublime de périr, de périr innombrable, que de le repenser enfin, le monde qu'il habite».


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