04/02/2008

Saleté de nuisance

Tout l'après-midi j'ai eu affaire à différents fonctionnaires, commis, préposés, fainéants, gigons, vendeurs et autre capital humain de notre belle Modernité.

Ils partagent tous la même pathologie. Ils sont tous à moitié névrosés. Ils sont tous normaux, conformes, dressés, polis et limités.

Leur problème, c'est le dehors, l'autre, la différence, les contradictions, bref...tous ce qui contraste avec leurs existences muettes et prévisibles. En cherchant la vérité, le monde authentique, la vie réussie et l'égalité (avec quoi exactement? on est en droit de se le demander) qui occupe la position très privilégiée de parent, on a retourné l'égo sur soi-même et du coup nous avons assassiné l'Alter Ego, ce deuxième spécialiste qui doit toujours nous rappeler notre paresse, notre abandon et notre fâcheuse manie de faire de la lassitude un mode de vie.

C'est un monde de merde parce que la grande majorité des «citoyens» de cette chiotte en sont restés au stade anal. Problème avec la retenue, incapables d'être autonomes, problème aussi avec tout ce qui doit exercer un contrôle extérieur à leur système, que ce soit la famille, le travail ou la loi. le problème n'en est pas un de résistance comme c'est le cas avec les petits morveux reblles, non. Eux, c'est l'exemple même de la sagesse au sens vide du terme; ils sont tranquilles, saints, touchants, leurs regards innocents caressent la réalité avec ce je ne sais quoi d'incompréhension qui caractérise l'idiot. Ils ont besoin du confort de quelqu'un qui leur nettoie les fesses gentillement en chantant: «regarde le beau caca! bravo! bravo! il est beau le caca de [votre nom], hein?».

Ça n'a même pas le minimum requis pour vouloir changer les choses, même les petites. La culpabilité étouffée que vous ressentez à chaque fois que vous perdez du temps, que vous allumez une cigarettes, que vous ne dites pas ce que vous voulez dire, que vous pliez...même pas par manque de courage, pire esti, par paresse!...ce petit sentiment là, la culpabilité est d'avance insignifiant, vous en avez fait un mode de vie. Votre sens s'achète, il «fit» sur vos, sur vos pantalons, dans votre char, vos gadgets, les petits luxes, votre peur de la fin, de la mort, vos horaires, votre ponctualité et certains d'entre vous on osez essayer de me faire croire que c'était ÇA le monde. Pire, gang d'enculés, que c'était ÇA la vie. C'est bas, c'est mesquins, c'est insignifiant et c'est surtout ennuyeux, parce qu'en choisissant différemment je vous renvoie l'image de votre médiocrité. C'est comme une gifle, une chienne là...un sucker punch.


Depuis quelques heures, je ne peux m'empêcher de me dire que l'état de guerre serait finalement beaucoup plus simple que cette saleté de société de merde.


C'est lamentable, je suis déçu. En googlant «guerre» ou «war», Google ne retourne que des titres de jeux vidéos.

6 commentaires:

Alice Méthot a dit…

wOOt. Un nouveau texte. J'étais pu capable de voir l'autre vieux schnoque.
Mais si t'as le temps d'écrire des nouvelles notes, il est où ton article, hein, il est où ton article à remettre aujourd'hui?!
Ahem.
(Je suis tellement une coordonnatrice de course que je pourchasse les pigistes jusque sur leur blogue)
Allez, au boulot, et que ça saute!

Bacchus a dit…

je suis là-dessus là là

baptême, Big Sister me regarde...où elle est la caméra?

Alice Méthot a dit…

Dans ton cul

Bacchus a dit…

yé!

Anonyme a dit…

On se renie, toujours trop souvent, pour plaire aux défendeurs de l’insignifiance…On s’oublie soi-même pour fitter avec l’image de cadavre s’offrant en guise de model…

J’aime bien ton analogie avec le stade anal.

Rare sont ceux qui se sortent de la Loi Générale (Ça marche comme Ça). C’est toute une job. Oui, paresse. Le nombre nous invite avec force à abandonner. Tu connais la chanson.

T’as sûrement l’impression de marcher la tête à l’envers : )

Mek a dit…

On est, en guerre, les schizos !

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